Takamatsu c'est fini, Sado-ga-shima me voilà !

Publié le par Cécile Hurbault

Bonjour,

Et voilà, l'aventure à Takamatsu s'est terminé.

L'après-midi de dimanche, Bérangère (dont j'ai déjà parlé lorsque j'étais à Osaka) est venu nous rendre visite à Takamatsu. Elle a rencontré Kanroku et tous deux ont échangé sur leur pratique marionnettique. Je les ai écouté et c'était fort intéressant. Malheureusement elle a dû repartir lundi matin et elle n'a pas vu notre spectacle, je lui ai seulement montré une vidéo de répétition.

La dernière soirée dimanche a été plutôt sympathique. Kanroku avait tenu à "faire une fête" pour mon départ. C'est à dire que c'était surtout une bonne occasion de boire pour eux ! (moi je ne bois pas...). C'était donc un peu l'heure du bilan (bien qu'on n'avait pas encore joué notre spectacle) et Kanroku m'a fait de bien sympathiques compliments. Il m'a expliqué qu'au début il craignait notre différence d'âge et que pour lui normalement les jeunes ne sont pas les égaux des personnes mûres. Que c'était la première fois qu'il était confronté à ce cas particulier où il devait faire avec moi comme il aurait fait avec quelqu'un de son âge, sans me donner d'ordre, en étant au même niveau que moi. Et malgré cette crainte de quelque chose d'inconnu, il m'a fait confiance et a su prendre en compte mes remarques et mon point de vue. Bon point ! Et il m'a proposé de m'enseigner plus profondément l'art du Bunraku si daventures un jour j'ai envie de vraiment apprendre pendant un bon laps de temps. Il m'a précisé qu'il n'avait jamais fait cette proposition à un étranger jusqu'à présent, qu'il les sentait trop pressé et pas assez passionné, mais qu'avec moi, "ça pourrait marcher" m'a t'il dit. Je lui ai dis qu'en tous les cas ce n'est pour le moment pas prévu au programme des années à venir ! Mais qui sait ?

Lundi matin, debout à 6h30, départ à 7h30, générale du spectacle à 8h30, représentation à 10h30, départ de Takamatsu à 12h. Vous avez tout suivi ? Si oui, vous devez comprendre que ce fut une matinée très dense et très (trop) rapide. Mais ce fut bien ! La salle était pleine de public et je crois que le spectacle a plu. Je dis "je crois" car il a fallu partir tellement vite après (pour ne pas déroger à la règle...) que je n'ai eu le temps de discuter avec personne et de n'avoir aucun retour. Mais il me semble vu les regards et les sourires des gens que j'ai croisé que ça a fait bonne impression. En tous cas moi je suis contente du résultat. Nous avons exploré des images, du son, plein de choses... on aurait pu aller plus loin encore mais avec le temps que nous avions, je crois que nous avons fait notre maximum !

Au moment du départ, l'organisation était encore fort compliquée. Encore un malentendu ou bien un changement d'organisation, je ne sais pas. Toujours est-il que j'ai dû dire aurevoir à tout ce petit monde très très vite (il y en a même plusieurs à qui je n'ai même pas pu dire aurevoir). Et évidemment, après avoir passé une grosse semaine très dense ensemble, avec cette petite famille, les aurevoirs ne sont pas si simples. C'est toujours troublants les aurevoirs. C'est à ce moment là qu'on se rend compte qu'on ne se reverra peut-être (mais qui sait ?) jamais. La petite Fusa (la fille de Kanroku de 2 ans) a été un rayon de soleil toute la semaine pour moi. On a beaucoup rigolé toutes les deux. Et au moment de lui dire aurevoir, j'avoue que l'émotion a pris le pas. Ce petit bout d'être humain va devenir une adulte et il est fort probable que je ne connaisse jamais cette adulte là ! C'est troublant comme sensation.

En tous cas, lundi à 12h, j'ai pris le train direction Tokyo.

affiches des spectacles du festival, passage de Bérangère, répétitions, billet de notre spectacle, et représentation de cirque du dimanche soir
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Lundi soir, je suis arrivée à Tokyo où j'ai rencontré François Bizet qui est l'auteur du livre "Tozai!..." qui parle des marionnettes d'Osaka. C'est un très beau livre que j'ai lu avant d'arriver ici et j'ai souhaité le rencontrer. Il se trouve qu'il est Orléanais à la base et qu'une amie commune nous a permis de nous rencontrer. Nous avons discuté une bonne partie de la soirée de la tradition japonaise, et notamment celle du Gidayu. Le Gidayu, c'est l'accompagnement sonore des spectacles de marionnettes qui rassemble un Tayu (narrateur, la voix) et un joueur de Shamisen (musique). François est passionné de Gidayu et est même étudiant de cette pratique depuis 8 ans maintenant.

Le soir à Tokyo, j'ai été très surprise de voir autant de gens saouls dans la rue. J'avais déjà un peu compris que les japonais aiment boire mais là, c'était effrayant de voir dans le métro, dans la rue, tant d'ivresse. J'avoue que ça m'a mise mal à l'aise, c'était surtout des "salarymen", c'est à dire des employés de bureau en costume de travail... la pression de leur vie est-elle à ce point forte qu'ils aient besoin de se saouler jusqu'à la mort comme cela, pour décompresser ?? Ils se saoulent et le lendemain, hop, ils retrouvent leur rail bien droit jusqu'au prochain soir de beuverie...

Mardi matin, je me suis baladée un peu dans Tokyo et j'ai notamment vu Shibuya, le quartier où se trouve le carrefour le plus fréquenté de la planète. Lorsque les feux passent au rouge, ce sont des milliers de piétons qui traversent de part et d'autres sur ce carrefour. Je suis restée un bon nombre de minutes à observer ce balai incroyable. Puis j'ai fait un tour dans le quartier qui est l'équivalent de Times Square à New York avec des buildings immenses, des enseignes lumineuses etc... J'y étais en journée donc c'était surtout moins impressionnant que la nuit mais c'était déjà assez grandiloquent.

Le midi, j'ai mangé dans un restau de sushis où l'on commande sur une tablette tactile et les plats arrivent sur un petit tapis roulant devant nous au fur et à mesure des commandes. Complètement 21ème siècle. C'était fou.

En fin de journée, j'ai à nouveau pris un Shinkansen (TGV !) pour Niigata cette fois-ci, une ville plus au nord-ouest, pour pouvoir traverser la mer le lendemain vers l'île de Sado.

dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.
dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.
dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.
dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.
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dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.
dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.

dans le métro tout le monde est connecté, la tour de Tokyo est une copie de celle de Paris en 13m plus grande, quartier de Shibuya, midi dans un "fast food" de sushis, et la manière bien disciplinée des japonais de faire la queue en attendant le train.

J'ai passé la soirée de mardi à Niigata et ai pris ce matin le ferry vers l'île de Sado. Après 2h30 de traversée, me voici enfin sur Sado-ga-shima.

Cette île est réputée pour être "loin de tout", très rurale, et pour avoir abrité pendant longtemps une prison. Elle regorge d'arts scéniques et notamment de théâtre Nô et de Bunya Ningyo (marionnette). Il existe de nombreuses troupes et pourtant il a été très compliqué pour moi d'entrer en contact avec elles. Depuis le mois de mai j'essaie d'envoyer des mails, de faire jouer mes connaissances etc... et rien n'y a fait ! Je suis arrivée ce midi sur l'île sans avoir encore un seul rendez-vous de pris avec aucune troupe. Et pourtant, à 15h30 une première visite-rencontre a déjà eu lieu ! En seulement quelques heures, quelques coups de fil, cela a commencé à se démêler.

J'ai donc rencontré la troupe Tokiwa-za installée au centre de l'île. La troupe compte 7 membres, uniquement des femmes. Certaines sont marionnettistes, et d'autres sont narratrices (ici le Tayu s'occupe également du shamisen, c'est une seule personne seulement). C'est une troupe dite "amateure" c'est à dire que ce n'est pas leur métier, elles ne jouent pas assez pour pouvoir vivre de cette activité. J'en profite d'ailleurs pour préciser que seule une minuscule part des gens que j'ai rencontré vivent entièrement de la marionnette au Japon. La plupart ont un autre métier à côté pour pouvoir vivre.

Deux petites dames m'ont donc raconté tout un tas de choses, comment est apparue le Bunya Ningyo sur l'île de Sado, en quoi il est encore aujourd'hui une forme de marionnette unique etc... Elles sont passionnées et ça se voit.

Le Bunya Ningyo est une forme manipulée à un seul marionnettiste. Le bras gauche ne bouge pas. Et le bras droit c'est la main du marionnettiste qui le fait. La manipulation est donc techniquement très rudimentaire, pas aussi complexe que le Bunraku mais la richesse du Bunya Ningyo réside dans son répertoire. Il n'y a plus que cette forme là qui continue de jouer dans un style ancien venu d'Osaka il y a plusieurs siècles et qui a disparu partout ailleurs depuis.

Elles m'ont parlé de leur maître avec qui elles travaillent depuis 40 ans pour certaines. C'est un monsieur de 80 ans et il joue encore de temps à autre. Et justement, il jouera le 17 à 12h45 dans leur petit théâtre !! Et bah en voilà une bonne nouvelle ! Rendez-vous est pris pour samedi 17 ! Banco !

Et puis je leur ai demandé si elles connaissaient quelques maître de théâtre Nô car je m'y intéresse aussi. Un coup de fil et hop, demain j'ai rendez-vous à 14h avec un maître de Nô qui n'habite pas très loin. Super !

Pour toutes ces rencontres, j'ai bien heureusement avec moi une accompagnatrice japonaise qui parle très bien français. Habitante de l'île mariée à un français, je l'ai contacté il y a quelques semaines et elle a accepté de m'accompagner pour faire l'interprête. Satomi est au top pour la traduction, et comme j'irai dîner chez eux demain soir je pense qu'ils vont m'apprendre bien des choses sur l'île de Sado.

Ce soir je suis arrivée dans mon hôtel en bord de mer. Chambre typique japonaise, bains publics pour se laver... mode de vie à la japonaise complet ! Il faisait déjà nuit quand je suis arrivée mais je crois bien que demain je vais découvrir une vue splendide sur une crique avec la mer et des rochers, juste sous ma fenêtre...

la traversée en ferry, ma petite voiture de location, rencontre de la troupe Tokiwa-za et son lieu très beau.
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la traversée en ferry, ma petite voiture de location, rencontre de la troupe Tokiwa-za et son lieu très beau.

la traversée en ferry, ma petite voiture de location, rencontre de la troupe Tokiwa-za et son lieu très beau.

Et pour finir ce long message, voici quelques éléments de vie quotidienne encore, mais en image :

un lavabo 3 en 1 tout intégré (l'eau, le savon, le séchoir), des bornes réparties dans la ville pour pouvoir recharger son portable (dans des boitiers étanches !), des alignements de centaines d'emplacements pour parapluie, les distrbuteurs de boissons tous les 50m (je vous jure !! tous les 50m vraiment ! et très souvent plusieurs alignés, un seul ne suffisant pas j'imagine !) et un exemple de salarymen (employés de bureau) comme on en voit partout toute la journée dans la rue au Japon (et le soir ils se baladent sans la cravate et vont boire des coups jusqu'à être ivres...)
un lavabo 3 en 1 tout intégré (l'eau, le savon, le séchoir), des bornes réparties dans la ville pour pouvoir recharger son portable (dans des boitiers étanches !), des alignements de centaines d'emplacements pour parapluie, les distrbuteurs de boissons tous les 50m (je vous jure !! tous les 50m vraiment ! et très souvent plusieurs alignés, un seul ne suffisant pas j'imagine !) et un exemple de salarymen (employés de bureau) comme on en voit partout toute la journée dans la rue au Japon (et le soir ils se baladent sans la cravate et vont boire des coups jusqu'à être ivres...)
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